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Bethmale - Les instruments de musique

L’accompagnement musical des danses et chants de la vallée de bethmale repose sur 3 instruments:

Le hautbois du Couserans

Le hautbois du Couserans n’était plus joué régulièrement depuis le décès en 1936 du dernier musicien routinier du Couserans, François Souque dit "Pigalhe"(Quelques musiciens ont bien tenté de l’utiliser ensuite pour faire danser les groupes mais la difficulté de l’instrument et de l’anchage ont conduit rapidement à l’arrêt de la pratique). En 1971 la rencontre avec Charles Alexandre et les travaux communs d’enquête qui en découlèrent (Paulette Bourges & Ch.Alexandre) ont permis à Ch.Alexandre et les bethmalais de reconstituer le 1er hautbois du Couserans et de relancer la pratique de cet instrument.

Le musicien Pigalhe

Enquête sur le hautbois du Couserans, Bethmale - 1972.

René Dupuy (R.De Bordes), Ernest Domenc, Charles Alexandre, Paulette Bourges et Alphonse Sentein.

Les hautbois des Bethmalais :

Charles Alexandre musicien du groupe Bethmalais - Rome 1973

Dès 1974, Philippe Bourges et Jean-Marc Bosc relancent la pratique du hautbois. 

Les musiciens du groupe Bethmalais 2020

Dès 1973 Philippe Bourges, jeune musiciens du groupe bethmalais, est formé au hautbois par Ch. Alexandre. Il est rapidement rejoint par Jean-Marc Bosc et les deux musiciens font à nouveau danser au son du hautbois. Cette action a permis de relancer la pratique du hautbois du Couserans et dans les années qui suivirent de fournir des instruments traditionnels reconstitués aux groupes de la région (Balagué, Biroussans... qui utilisaient accordéons chromatiques, clarinettes ou même bombarde bretonne dans le cas d’Alphonse Sentein du groupe biroussans).

 

Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard, après avoir tenté de copier l’instrument réalisé par Charles Alexandre, que le Conservatoire Occitan de Toulouse réussit au début des années 80 à mettre au point un nouveau hautbois, copie d’un des hautbois déposés au musée de Lourdes, et de la commercialiser.

 

Ce sont donc bien les musiciens du groupe Bethmalais qui ont relancé la pratique du hautbois du Couserans. Alors que personne d’autre n’utilisait encore cet instruments ils jouaient déjà sur les scènes des plus grands festivals internationaux pendant les années 70 et début 80 (Rome, Alatri, Fugi et Canzo en Italie, Munich en Allemagne, Fribourg en Suisse, Tizi-Ouzou en Algérie, Zakopane en Pologne, Tiberiade en Israël) mais aussi dans plusieurs festivals en France et manifestations régionales et locales. Il faut noter que pendant cette période, les hautbois Bethmalais (Ph.Bourges & JM.Bosc) ont gagné le premier prix de musique traditionnelle au festival international des cultures de montagne à Zakopane en Pologne en septembre 1978.

 

Le travail du Conservatoire occitan depuis les années 80 a permis de populariser la pratique du hautbois du Couserans et de le diffuser plus largement que sa zone de pratique traditionnelle.

 

Alain Servant, autre passionné du hautbois du Couserans, était membre du groupe Bethmalais jusqu’à 1984 et avait commencé à jouer du hautbois avec Ph.Bourges cette même année juste avant de quitter l’association. Il a ensuite démarré avec l’association Eth Soun un travail d’enquête sur le hautbois du Couserans et collecté des informations complémentaires à celles déjà recueillies par Ch. Alexandre et Paulette Bourges. Sur le plan fabrication, Pierre Rouch produit actuellement des hautbois sur le modèle de celui de "Pigalhe" conservé au musée Pyrénéen de Lourdes. L'ouvrage "Antologie du hautbois du Couserans" édité en 1995 a permis de synthétiser l'ensemble des travaux menés par les différents acteurs de la recherche sur le hautbois du Couserans de années 70 à nos jours (Paulette et Philippe Bourges ont contribué à cet ouvrage).

 

Le hautbois du Couserans est en fait un ancêtre de l’actuel hautbois d’harmonie, il semble d’ailleurs assez difficile de lui fixer une époque bien définie, bien qu’il ressemble fort au hautbois baroque. Il est construit en trois corps, en buis, avec des viroles de renforcement en os ou en corne, et se termine par un pavillon. Les hautbois retrouvés ne comportent pas de clés. Une anche double complète fonctionnellement l’instrument.

 

Les joueurs de hautbois confirmés du groupe bethmalais depuis la reconstitution du 1er hautbois sont successivement Ch.Alexandre, Ph.Bourges, JM.Bosc, M.Galey, E.Estaque, JCh.Desplas, E.Mahenc, J.Dejean, L.Bourges, L.Assemat, F.Harari.

 

A noter qu’après la disparition des derniers joueurs de hautbois réguliers à la fin des années 30, plusieurs clarinettistes ont successivement joué avec le groupe Bethmalais : Clitchou, J.Bergé, J.Descouens, J.Vives, Y.Soum, C.Briole, M.Lafont, C.Boldarino.

La caisse

Une percussion (caisse) achetée à Bethmale au début des années 60 a pu être restaurée.
Cet instrument constitue le soutien rythmique des hautbois.

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L’accordéon diatonique

L’accordéon diatonique reste l’instrument de prédilection pour accompagner les danses 1900 (polkas, mazurkas, quadrilles, etc...). Plusieurs musiciens routiniers utilisaient ce type d’instrument. Un des plus connu s’appelait René de Bordes et il a joué pour le groupe Bethmalais après le décès de Pigalhe jusque dans les années 50. Narthus, Joe Hulin puis JC.Sentenac ont joué de l’accordéon chromatique à la fin des années 50 et dans les années 60 avant le retour du diatonique dans les années 80 avec A.Servant, Ph.Bourges, JCh. Desplas, E.Mahenc, C.Amilhat et L.Bourges.

Danses du Couserans

Danses de Bethmale et du Couserans : La bourrée à 2 temps en ronde chantée ou accompagnée par le hautbois est la danse la plus typique. Traversée, castagne, planierade sont d’autres formes de bourrées à 2 temps en lignes ou en quadrettes.

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